À l’heure où la compétitivité et l’innovation sont des enjeux majeurs pour les entreprises, la formation des salariés apparaît comme un levier essentiel pour maintenir leur avantage concurrentiel. Dans ce contexte, il est crucial de comprendre les défis auxquels les organisations font face en matière de formation professionnelle, ainsi que les opportunités qu’elle offre pour améliorer la performance globale.
Les enjeux de la formation professionnelle
Les transformations économiques, technologiques et sociétales actuelles obligent les entreprises à s’adapter constamment pour conserver leur position sur le marché. Cela passe notamment par une montée en compétence des salariés, qui doivent développer de nouvelles aptitudes et connaissances pour faire face à ces évolutions. La formation professionnelle est ainsi un outil stratégique permettant d’accroître la productivité, la qualité et l’innovation au sein de l’organisation.
Par ailleurs, la fidélisation des talents constitue un autre enjeu majeur associé à la formation des salariés. Les employeurs doivent veiller à offrir un environnement de travail stimulant et propice au développement professionnel pour éviter une fuite des compétences vers leurs concurrents. L’accès à des formations adaptées aux besoins individuels favorise ainsi l’engagement et la motivation du personnel.
Panorama des dispositifs de formation existants
Les entreprises disposent de plusieurs dispositifs pour assurer la formation de leurs salariés. Parmi les principales solutions, on peut citer :
- Le plan de développement des compétences, qui regroupe l’ensemble des actions de formation mises en œuvre par l’employeur au profit de ses collaborateurs. Ce plan est généralement établi en fonction des besoins identifiés lors des entretiens professionnels et doit être soumis à l’avis du comité social et économique (CSE) dans les entreprises d’au moins 50 salariés.
- Le compte personnel de formation (CPF), qui permet à chaque salarié d’accumuler des droits à la formation tout au long de sa carrière professionnelle. Ces droits peuvent être utilisés pour financer des formations qualifiantes ou certifiantes, en accord avec les priorités définies par les partenaires sociaux au niveau national ou régional.
- Les actions de formation en alternance, telles que l’apprentissage ou la professionnalisation, qui combinent une période en entreprise et une période en centre de formation. Ces dispositifs sont particulièrement adaptés aux jeunes diplômés ou aux personnes souhaitant se reconvertir professionnellement.
Bonnes pratiques pour optimiser la formation des salariés
Pour tirer pleinement parti des opportunités offertes par la formation professionnelle, il est recommandé aux entreprises de :
- Mettre en place une démarche globale et structurée, intégrant une analyse des besoins en compétences, la définition d’objectifs quantitatifs et qualitatifs, ainsi que le suivi et l’évaluation des actions de formation.
- Impliquer les salariés et les managers dans le processus de formation, en les encourageant à exprimer leurs attentes et en les responsabilisant sur leur parcours professionnel. Cela peut passer par la mise en place d’entretiens individuels de développement, la co-construction des plans de formation ou encore l’accompagnement par un tuteur ou un mentor.
- Exploiter les nouvelles technologies pour faciliter l’accès à la formation, notamment via des solutions de e-learning, de réalité virtuelle ou d’intelligence artificielle. Ces outils permettent une plus grande flexibilité dans le temps et l’espace, tout en offrant des possibilités de personnalisation accrues.
Le rôle des acteurs institutionnels
Les pouvoirs publics jouent également un rôle clé dans le développement de la formation professionnelle. Ils interviennent notamment au travers :
- Du cadre législatif et réglementaire, qui définit les droits et obligations des entreprises en matière de formation (obligations financières, dispositifs mobilisables, etc.). La loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel a ainsi profondément réformé le système français, avec pour objectif principal de faciliter l’accès à la formation pour tous les salariés.
- Du soutien financier, via des dispositifs incitatifs tels que le crédit d’impôt pour la formation des dirigeants, les aides à l’apprentissage ou encore les subventions accordées par les opérateurs de compétences (OPCO) pour financer certaines actions de formation.
- De la promotion de la qualité des formations, à travers la mise en place d’un cadre national des certifications professionnelles (RNCP) et l’instauration d’une certification unique des organismes de formation (QUALIOPI).
Ainsi, la formation des salariés représente un enjeu essentiel pour les entreprises, qui doivent mettre en œuvre des stratégies adaptées pour répondre aux défis actuels. Les dispositifs existants offrent une variété d’options pour développer les compétences de leurs collaborateurs, tout en bénéficiant du soutien des acteurs institutionnels.