Le phishing est une pratique de fraude financière. Vous n’en avez, espérons-le, peut-être pas été victime mais en avez au moins entendu parler. Cette pratique est également appelée hameçonnage ou encore filoutage.
Personne n’est à l’abris, elle touche un public de plus en plus large. Et mieux vaut la connaitre pour s’en préserver.
Qu’est-ce que le phishing ?
Il s’agit d’une fraude réalisée généralement en bande organisée. Et pour leurrer la victime, tout est pensé et bien pensé.
Le principe est de se faire passer pour un organisme ou une entreprise de notoriété publique, voire Etatique. La finalité est de soutirer les données personnelles par le biais d’un mail qui incite la victime à fournir son numéro de carte de crédit, ses identifiants et mots de passe pour usurper des identités et détourner des fonds.
L’arnaque est bien montée, on pense répondre aux services de l’Administration fiscale ou de la Sécurité Sociale par exemple, mais en réalité, les informations sont collectées par des Cybercriminels.
Comment se protéger du phishing ?
Ne transmettez jamais vos données personnelles et bancaires par mail. Les organismes, on ne le répétera jamais assez, n’envoient jamais ce type de courriels et toutes les transactions se font sur leurs sites sécurisés. Vérifiez que le cadenas est bien fermé lorsque vous accédez à la plateforme. Et pour accéder aux sites, n’utilisez jamais les liens contenus dans des messages. Saisissez vous-même l’adresse internet officiel du partenaire en question.
Par ailleurs, installez des filtres anti-filoutage dans les navigateurs et des filtres dans vos messageries pour supprimer les courriers jugés indésirables (filtres anti-pourriels).
Quels sont les recours avec la banque en cas de phishing ?
Les clients victimes de phishing ne peuvent être tenus pour responsables, même s’ils ont fourni délibérément leurs informations. La banque est ainsi tenue de rembourser intégralement les sommes détournées par ce biais.
D’ailleurs, il faut savoir que dans la grande majorité des cas de fraudes bancaires, la banque doit rembourser les sommes qui ne peuvent être imputées à son client (au maximum, il pourrait vous être imputé 150 euros, moindre mal comparé aux sommes généralement prélevées frauduleusement).
La banque ne rembourse pas en cas de faute ou de négligence, et le phishing n’est pas considéré comme tel et un arrêt a été rendu en ce sens (arrêt n° 15-18102) le 18 janvier 2017.